Père céleste,
Tu parles à l’homme de
bien des manières.
Toi à qui seul
appartiennent la sagesse et l’entendement,
tu veux pourtant te
faire comprendre de lui.
Et même quand tu gardes
le silence, tu lui parles encore.
Bénis donc ce silence
comme chacune de, tes paroles à l’homme ;
veuille qu’il n’oublie
jamais que tu parles alors que tu te tais ;
donne-lui cette
consolation, s’il s’attend à toi,
de savoir que tu te tais
par amour comme tu parles par amour,
de sorte que, dans ton
silence comme dans ta parole,
tu es cependant le même
Père, le même amour paternel,
soit que tu guides par
ta voix,
ou que tu instruises par
ton silence.
Soren Kierkegaard