La Parole méditée avec François
de Sales ...
Lettre à une sœur de la Visitation
26ème Dimanche T. Ordin. Année A
27
septembre 2020
"Mon enfant va
travailler aujourd'hui à la vigne !"
Matthieu 21, 28-32
Ô combien de bénédictions Dieu
répandra-t-il sur votre
cœur, et de consolations sur le mien, si vous allez grandissant dans la pratique
du divin amour, ma très chère Fille !
Le Saint
Esprit prend quelquefois la méthode d'inspirer en partie ce qu'il veut faire de
nous, et ces vocations ont l’habitude d'être grandement solides.
Cet homme
de l'Evangile, ayant deux garçons, dit à l'un d'eux : Va, mon enfant, à ma
vigne, pour y travailler ; et il
répondit : Je n'en ferai rien. Puis, après réflexion, il y alla
et travailla très bien. Puis, le père dit à l'autre : Mon enfant, va
travailler à ma vigne ; et il répondit : J'y vais, et néanmoins
il n'en fit rien.
Or, dit
Notre Seigneur, lequel des deux a fait la volonté du père ? Sans doute
le premier.
Vous avez trop peu de courage pour faire parfaitement
ce qu'il faut faire pour l'amour de Celui qui ne veut être aimé que totalement.
Marchez donc bien, ma très chère Fille,
l'esprit tourné vers Dieu et ne regardant que le visage et les yeux de l'Epoux
céleste pour faire toutes choses à son gré ; et ne doutez point qu'il ne
répande sur vous sa très sainte grâce pour vous donner des forces égales au
courage qu'il vous a inspiré.
Le don
sacré de l'oraison est tout prêt en la main droite du Sauveur ; dès que
vous serez vidée de vous-même, c'est-à-dire de cet amour de votre corps et de
votre volonté propre ; quand vous serez bien humble, il le versera en votre
cœur.
Ayez la
patience d'aller à petit pas, jusqu’à ce que vous ayez des jambes capables de
courir...
Mais, ma
très chère Fille, ne dites pas comme le fils de cet homme : "J'irai
travailler !", si vous n’avez pas le ferme désir d'y aller.
Monastère de la Visitation Fribourg