Message de l'AED...
Attentats du 13 novembre : la nécessité d’un réveil
Les
attentats du 13 novembre ont marqué un tournant. Désormais, nous savons
que nous sommes en guerre et que nous sommes tous des cibles. L’islam
radical veut notre mort. Notre mort physique mais surtout notre mort
spirituelle. Leur objectif : notre renoncement. Que nous renoncions à
bombarder l’Etat islamique. Que nous renoncions à nous défendre. Que
nous renoncions à toute forme de résistance.
Il nous faudra pourtant résister, physiquement et spirituellement.
Même si on peut débattre sur la réelle motivation religieuse de ces
terroristes, c’est bien au nom de « Dieu » qu’ils ont commis ces
attentats. Il nous faut donc également leur apporter une réponse
religieuse. Ce n’est pas en niant la transcendance que nous pourrons
vaincre ces fous de Dieu. Sans doute nous faudra-t-il redécouvrir et
approfondir notre identité chrétienne.
La nécessité d’un réveil.
Seul le Christ en effet pourra mettre un terme à l’embrasement qui
s’annonce. La violence appelle la violence et la guerre entraîne la
vengeance et la haine. Nous ne devons pas entrer dans cette ronde
infernale. Comme chrétiens, nous sommes appelés à pardonner et même à
aimer nos ennemis. Cela ne signifie pas qu’il faille les laisser faire
ni les absoudre. Une défense légitime et la justice doivent s’exercer,
mais elles ne serviront à rien si l’on se contente de soigner les
symptômes.
Nos
ennemis nous détestent, ainsi que nos valeurs. Nous devons nous
défendre mais également nous faire respecter. Pour cela, nos valeurs
doivent être respectables. Le sont-elles toujours ? Reconnaissons qu’à
travers un certain nihilisme, une fermeture dépressive à la
transcendance et une certaine décadence, nous prêtons aussi le flanc à
leur rejet.
La paix commence dans notre cœur. Cette paix, nous devons en
témoigner et la partager avec nos concitoyens. Nous devons bien entendu
la manifester également à ceux de confession musulmane, sans doute
encore plus maintenant qu’auparavant.
Au milieu de ces épreuves, nous ne pouvons pas non plus oublier tous
nos frères qui souffrent pour le Nom du Christ à travers le monde
(Pakistan, Chine, Nigeria, Irak, Syrie, Corée du Nord et tant
d’autres….). Ils nous avaient prévenus, surtout ceux qui sont en Orient,
que la violence risquait de nous atteindre. Nous pouvons apprendre
d’eux comment répondre à cette violence et malgré tout, conserver
l’espérance.
Marc FROMAGER, directeur de l’AED.
Temps d'effroi...
«Ce sont des temps d'effroi, mon Dieu. Cette nuit pour la première
fois, je suis restée éveillée dans le noir, les yeux brûlants, des images de
souffrance humaine défilant sans arrêt devant moi.
Je vais te
promettre une chose, mon Dieu, oh, une broutille : je vais t'aider, mon Dieu, à
ne pas t'éteindre en moi, mais je ne puis rien garantir d'avance.
Une chose
cependant m'apparaît de plus en plus claire : ce n'est pas toi qui peux nous
aider, mais nous qui pouvons t'aider - et ce faisant nous nous aidons nous-mêmes.
C'est tout ce qu'il nous est possible de sauver en cette époque et c'est aussi
la seule chose qui compte un peu de toi en nous, mon Dieu.
Peut-être
pourrons-nous aussi contribuer à te mettre au jour dans les cœurs martyrisés
des autres. Oui, mon Dieu, tu sembles assez peu capable de modifier une
situation finalement indissociable de cette vie. Je ne t'en demande pas compte,
c'est à toi au contraire de nous appeler à rendre des comptes, un jour.
Il m'apparaît de
plus en plus clairement que tu ne peux pas nous aider, mais que c'est à nous de
t'aider et de défendre jusqu'au bout la demeure qui t'abrite en nous.
On n'est jamais
sous les griffes de personne tant qu'on est dans tes bras.»
[Etty Hillesum (1914-1943) est cette jeune femme, juive d'Amsterdam, morte à Auschwitz à l'âge de vingt-neuf ans et ayant tenu un journal de ses dernières années]
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