Rencontre de Saint François de Sales avec Sainte Jeanne de Chantal...



En mars 1604, l'évêque part prêcher le Carême à Dijon. Le vendredi d'après les Cendres, il aperçoit dans son auditoire une jeune veuve : il lui semble alors reconnaître celle qu'une vision lui avait montrée comme devant être la fondatrice d'une nouvelle congrégation religieuse qu'il lancerait ! Se renseignant sur cette personne, il apprend de Mgr de Bourges qu'elle est sa sœur, la baronne de Chantal. Ce fut là le point de départ d'une amitié spirituelle qui aurait entre autres fruits la fondation de la Visitation.
Mgr de Genève et la baronne de Chantal se verront plusieurs fois durant ce séjour à Dijon, et quelques mois plus tard l'évêque acceptera de se charger de la conduite spirituelle de la veuve, lors d'une entrevue à Saint-Claude, en août 1604.
En juin 1607, à Annecy, François de Sales présentera à Jeanne de Chantal son projet de faire un nouvel Institut religieux, dont Jeanne de Chantal serait avec lui la fondatrice. (cf. L'Ordre de la Visitation : les Origines de l'Ordre).
Jusqu'en 1610, l'évêque fait le tour des paroisses de son diocèse, parfois à un rythme des plus soutenus : par exemple, du 7 octobre au 23 novembre 1607, il va dans la vallée de Thônes, puis visite ses paroisses de la région du Parmelan et enfin les bords du lac d'Annecy. " N'imaginons pas que ces voyages fussent du tourisme. Les romantiques et le sport n'avaient pas encore mis la montagne à la mode ! On peut croire que l'évêque pèlerin fut sensible à certains paysages ; mais pour lui et sa petite troupe la route, ou plutôt les sentiers et leur sol, les ravins, les escarpements, les gués et les torrents importaient plus que le décor ! Certaines de ces paroisses n'avaient oncques vu le bonnet d'un évêque ! " Les habitants, en des lieux si reculés, pouvaient inspirer quelques craintes à l'évêque quant à leur sens spirituel, mais en général, s'ils ne sont certes que peu cultivés, l'accueil réservé au prélat est des meilleurs. François de Sales écrit ainsi en 1606 à la baronne de Chantal : " j'ai trouvé un bon peuple parmi tant de hautes montagnes ! " L'évêque s'attache ainsi très fortement son peuple.
Et c'est sans compter de nombreuses autres activités pastorales. Ainsi, en 1605, l'évêque prêche le Carême à la Roche-sur-Foron, où il fait la connaissance de Pernette Boutey, " simple villageoise " dont la foi et la charité le touchent vivement (c'est probablement une des rencontres qui l'encourageront à écrire un " ouvrage important sur la charité "), puis il prêche celui de 1606 à Chambéry, le Carême de 1607 à Annecy. En savoir plus.


Rechercher un article

Widget récents articles

Articles plus anciens